Cette année, c’est le retour du camp Jeunes FGTB ! Au programme, cinq jours d’activités sportives, culturelles, mais surtout politiques ! L’occasion pour les militant·es de se former à de nombreuses thématiques qui ont fait l’actualité cette année ou qui méritent une attention particulière, mais également de se rencontrer dans un autre contexte que celui des assemblées et des manifestations.
Le camp Jeunes FGTB se tiendra dans la ville de Bouillon, du 28/06 au 02/07. Il se veut être un espace d’échanges, de formation et de moments moins formels.
Au programme des formations :
- Des ateliers sur les luttes étudiantes. La précarité étudiante prend une place de plus en plus grande dans le débat public lorsqu’on parle de l’enseignement supérieur. Au-delà du constat de plus en plus partagé que les conditions de vie des étudiant·es se dégradent au fil des ans, plusieurs questions se posent sur les causes, les effets et les manières les plus appropriées de lutter contre cette précarité. Comment la précarité impacte-t-elle la réussite ? Comment la précarité étudiante et le manque de moyens dans l’enseignement supérieur sont-ils liés ? Pourquoi la droite veut-elle résoudre cette précarité en réduisant l’accès aux universités ? Que nous-dit l’augmentation des heures prestables par les étudiant·es jobistes ? Et bien d’autres questions auxquelles nous tenterons de répondre…
- Histoire de la Palestine : Ces derniers mois ont été marqués par le génocide que commet Israël dans la bande de Gaza à l’encontre des Palestinien·nes. Avec l’Association Belgo-Palestinienne, nous tenterons de plonger dans l’histoire de la Palestine, afin de comprendre les racines historiques dans lesquelles s’inscrit l’abominable massacre qui a lieu depuis maintenant plus de six mois.
- Violences faites aux femmes : avec l’ASBL Praxis, qui effectue un travail essentiel autour des auteurs de violences conjugales et des victimes de violences, nous tenterons de comprendre la complexité derrière les actes de violences faites aux femmes. Nous affinerons également nos outils pour réagir du mieux possible à ces violences.
- Formations au marxisme : A travers cinq différents ateliers, nous allons essayer de donner un panorama de la pensée de Marx et de comprendre en quoi elle est encore d’actualité. Qu’est-ce que le matérialisme dialectique ? Quel est le rôle de l’Etat dans la révolution et dans un système capitaliste ? Comment le féminisme marxiste permet de comprendre les systèmes de production et de proposer de nouvelles stratégies ? Comment nos salaires sont-ils formés et pourquoi sommes-nous si peu payés ? Qu’est-ce que l’impérialisme et comment le capitalisme s’est construit sur l’exploitation des non-blancs ?
- Combats syndicaux en Amérique latine : Nous aurons la chance d’accueillir deux camarades de la CSA (Confédération Syndicale des travailleur·euses des Amériques), pour nous expliquer les luttes dans lesquelles leur confédération syndicale s’implique et la situation des travailleur·euses dans différents pays du Sud. Nous verrons que le néolibéralisme impacte durement les conditions de vie des populations, mais que la lutte n’en sort que renforcée lorsque les travailleur·euses s’organisent internationalement.
- Formation « Sécurité sociale et emploi » : La sécurité sociale est un enjeu majeur des luttes ouvrières des deux derniers siècles. Depuis plusieurs années, la droite tente de la démanteler, pour faire peser sur les individus le poids des risques sociaux (maladies, chômage, accidents, vieillesse, etc.). Cela s’accompagne d’une multiplication des emplois dérégulés : flexi-jobs, travail de plateforme, faux indépendants, jobistes étudiants, etc. Mais quel est le lien entre ces deux phénomènes ? Et pourquoi la droite veut elle tant détruire notre sécurité sociale ?
- Formation sur le « wokisme » et la nouvelle obsession des droites : Un concept qui nous vient des pays anglo-saxons et qui déchaîne bien des passions. Une « idéologie » qui fait dire à ces détracteurs qu’on ne « peut plus rien dire » … Mais au fait, c’est quoi le wokisme ? Pourquoi ce mot, qui vise à lutter contre les discriminations en prenant conscience des inégalités systémiques, est-il si clivant ? Pour quelles raisons ses opposants, souvent de droite et d’extrême droite, sont-elles et ils si virulents dans leurs attaques ? Ce mot reflète-t-il réellement une idéologie structurée ?
- Plusieurs formations pratiques sont également prévues, afin d’en avoir pour tous les goûts ! Formations sur le graphisme et les réseaux sociaux, sur l’écriture d’articles et de communiqués de presse, sur la prise de parole en public, et une initiation à la boxe.
Le premier soir, nous aurons également la chance d’assister à la conférence gesticulée « Un pauvre c’est comme un compte en banque, ça se gère », de Thierry Barez. Histoire de mieux comprendre comment les travailleur·euses sans emploi sont stigmatisé·es dans une société capitaliste et comment l’Etat veut les surveiller, les contrôler et les activer sans ménagement. Mais à quel prix ?
Evidemment, un camp Jeunes FGTB n’en serait pas un sans l’après-midi traditionnelle en kayak ! Pour celles et ceux qui ne seraient pas tenté·es, des activités alternatives sont bien évidemment prévues. Nous profiterons également de la beauté du cadre qu’offre la ville de Bouillon pour en apprendre plus sur son histoire, tout en restant critiques sur les Croisades et leur vision idéalisée que certains courants politiques prônent aujourd’hui.
Enfin, nous vous prévoyons quelques petites surprises que nous ne divulguerons pas ici…