Que penser du fait que des étudiant·e·s infirmier·ère·s et aides-soignant·e·s soient appelé·e·s bénévolement à la rescousse d’hôpitaux et maisons de repos en période de pandémie ?
Peut-on le justifier par une nécessaire solidarité ? Tout en rappelant qu’on n’en serait pas là si nos gouvernements n’avaient pas méthodiquement désinvesti dans tous les services publics ?
Mais alors, pourquoi ne fait-on pas de même avec la propriété privée ? Au plus fort de la première vague, alors que les masques faisaient cruellement défaut, il aurait été opportun de réquisitionner les entreprises textiles qui pouvaient en fabriquer.
Ces questions ne sont pas innocentes. Elles sont le fruit d’une idéologie, d’une vision de la société.
Dans cette vision, c’est aux travailleur·euse·s, aux étudiant·e·s, aux pensionné·e·s…aux 99% de faire des efforts. De se montrer solidaires, courageux…
Et dans le même temps, la propriété privée est érigée au rang de principe absolu. Les entreprises, petites et grandes, sont poussées vers toujours plus de prédation si elles veulent prospérer. Prédation envers les travailleur·euse·s, notre société et l’environnement.
En attendant de renverser complètement cette façon de penser, de fonctionner, il faut peut-être commencer par faire comprendre au 1% que s’il souhaite nous faire travailler bénévolement, nous allons utiliser ses usines…gratuitement.
Simon Darimont, Secrétaire Général des Jeunes FGTB